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FanFictions
7 septembre 2010

Infilration Chapitre 1: Infiltration La guerre

Infilration

Chapitre 1: Infiltration

La guerre n'était pas quelque chose qui plaisait aux ninjas, bien au contraire. Néanmoins cela faisait parti de leur boulot, protéger leur village et leur pays au péril de leur vie, et en faisant fi des sentiments. C'était comme ça. Cela faisait déjà deux années qu'une guerre féroce opposait les villages de Konoha et de Suna. Comme la plupart des guerres, la cause initiale était probablement ridicule pour un oeil externe, et à dire vrai même les combattants ne s'en rappelaient quasiment plus. Une offense faite au Kazekage qui avait tout déclenché. Et puis, question d'honneurs, d'ego, les deux villages s'enlisaient dans une guerre, une guerre féroce.

La plupart étaient déjà à bout de force, et ils sentaient que la fin de cette mascarade serait proche, la prochaine offensive serait décisive, les deux camps s'en rendaient compte et préparaient leur stratégie. Dans la forêt qui hébergeait le quartier général de Suna, une jeune femme en uniforme de Konoha avançait entourée de deux ninjas en tenue du sable. Ca n'était point une prisonnière comme on pourrait le penser, mais la chef des espions du village du sable. Elle avait laché ses cheveux blonds qui lui arrivaient aux omoplates et avait caché ses armes spéciales dans son uniforme. Sa mission était simple, infiltrer Konoha, sans se faire reconnaître, grappiller des informations ici et là, puis les ramener à son QG. Certes ce genre de mission avait souvent eu lieu durant ces deux dernières années, mais cette fois, c'était primordiale pour l'ultime offensive. Il faudrait évidemment qu'elle soit sur ses gardes. La plupart des chefs militaire du camps adverse l'avaient connue plus jeune et ne manqueraient pas de la reconnaître à la première faille dans son comportement.


« Mademoiselle, nous ne pouvons vous accompagner au delà, nous risquerions de nous faire attaquer. »

« Pas de problème, je sais me débrouiller toute seule. Retournez au campement. »

« Fais attention Temari. »

« Ne t'en fais pas pour moi Kankurô, tu me connais. » Répondit la jeune fille avec un sourire.

Ils firent demi tour. Ils s'étaient à peine éloignés de quelques mètres qu'un kunai passa à deux centimètres du premier ninja. Temari leva les yeux. Des ninjas de Konoha étaient dans les arbres tout autour. Elle se mordit la lèvres, elle aurait pu repousser toutes les attaques et jets d'armes en quelques secondes à l'aide de son eventail pour ainsi couvrir ses alliés. Cependant, cela aurait non seulement foutu en l'air sa couverture, mais les soldats de Konoha n'auraient pas manqué d'aller informer leur chef de sa présence ici. Tout effet de surprise aurait été perdu.

Elle se contenta donc de courir en avant. De cette manière les ninjas du village de la feuille pourraient la prendre pour une prisonnière, affaiblie, profitant de l'attaque pour s'échapper. Elle courait plus ou moins en aveugle en prenant soin de ne pas filer directement vers le QG. Elle ne savait pas si tout les soldats connaissaient parfaitement leur situation, et ne voulait pas risquer une bourde. Une fois qu'elle fut suffisamment loin pour ne plus entendre de rumeurs de combats, elle se laissa choir le dos contre un arbre. Si sa fuite avait été remarquée elle serait recherchée. Alors autant ne pas être prise par surprise. Elle restait sur ses gardes en affichant une fatigue feinte.

Cependant, alors qu'elle essayait de distinguer une ombre qui semblait avoir bougé dans les arbres devant elle, elle fut plaqué contre l'arbre, un kunai sous la gorge. Le masque qui la regardait affichait les couleurs des anbus de Konoha, des cheveux châtains en dépassaient et ondulaient avec la petite brise. Temari garda son calme et fit un regard morne et désespéré à la fille anbu.

« Regardes sa plaque. » dit l'anbu, avec une voix grave qui la surpris.

Un second agent, avec de longs cheveux noirs jusqu'aux fesses arriva et fouilla les poches de l'uniforme que portait Temari, tout en restant méfiant. Heureusement, la mission avait été minutieusement préparée, et les ninjas du sable s'étaient procurés la plaque d'un soldat de Konoha, tombé au combat un peu plus tôt. Yuu Asuno pour être exact, une ninja alors fraîchement sortie de son examen Chuunin, organisé quelques mois à peine avant les faits.

« Muu Asuno ? » demanda-t-elle, après une brève lecture de la plaque.

Temari eût un instant de réflexion. Avait-t-elle mal retenu le nom de la personne qu’elle incarnait ? Etait-ce un piège ? Généralement, une personne corrige tout de suite son prénom lorsqu’on le prononce mal. Sa posture était plutôt mauvaise, voir critique. Il serait sans doute impossible de faire lâcher prise l’anbu qui la tenait sans se faire trancher la gorge, même par surprise, ses armes étaient cachées dans sa veste, et ses mains ne pouvaient se joindre pour effectuer des signes. Ils étaient deux et elle se trouvait en terrain totalement inconnu. Une goûte de sueur coula sur ses tempes, cachée par ses cheveux détachés. Après tout, elle avait peut être simplement mal lu.

« Yuu, Yuu Asuno. La plaque a dû rouiller depuis le temps… » répondit Temari en se reprenant.

L’anbu la fixa, avec sans doute un sourire derrière son masque. « C'est bon, tu peux la lâcher. » dit elle, alors que le premier relâchait prise. « Excusez nous, mais comme vous vous en doutez, nous prenons nos précautions. On est du même camp on dirait. »

Temari eût un faible sourire.
« Je suis tellement contente si vous saviez de voir des alliés. Ca fait si longtemps que je n'en ai pas vu. Je suis Yuu Asuno. Il me semble que cela fait si longtemps que je suis prisonnière... Pourriez vous m'aider? J'ai bien peur de m'être foulé une cheville, et je suis trop épuisée pour utiliser mon chakra pour y remédier. »

« Bien sûr. Cela doit faire dans les deux mois, je me doute que le temps doit paraître long, lorsque l'on est prisonnier. » dit la jeune anbu tandis que l'autre sortait un onguent pour l'appliquer sur la cheville de la blonde.

« Vous pouvez marcher ? Nous allons vous accompagner jusqu'au camp. »

Il lui tendit la main pour l'aider à se relever. Elle trébucha un peu et lui sourit. Ils la guidèrent à travers la foret directement au campement. Ce dernier était en effervescence. Apparemment ils avaient réussi à faire prisonnier un des deux compagnons de Temari et s'apprêtaient à recevoir la visite d'un des chefs, qui comptait bien le faire parler. La blonde profita d’un moment d’inattention de la part des deux anbus pour exécuter des signes et lancer un genjutsu sur le premier jeune homme qu’elle vit. Elle courru ensuite vers lui et lui sauta dans les bras, comme si ne l’avait pas vu depuis des mois. Les deux anbus la regardèrent et lui tournèrent le dos, partant main dans la main.

Ils devaient sans doute aller faire un rapport sur leur mission se dit elle. Une chose était sûre, ils ne l’évoqueraient pas dedans, sa simulation avait marché à la perfection. Elle relâcha son étreinte sur le jeune homme qui avait de longs cheveux noirs, annula son jutsu et en profita pour se fondre dans la masse. Elle passait inaperçue dans la masse. Elle ne se rappelait pas qu'il y'ait autant de personnes vivant à Konoha. Ils avaient dû rappeler tout leurs ressortissants ou quelque chose dans le genre. Encore plus facile.

La soirée était déjà avancée quand elle comprit que le chef militaire était proche. Les ninjas remettaient leurs uniformes en place, les brossaient, et se dirigeaient tous vers la grande entrée du campement. Elle suivi le mouvement, sans se mettre trop près, au cas où. Et en effet, une escouade d'anbus ouvrit le passage au chef militaire. Elle étouffa un petit cri de surprise. Tout allait être plus difficile que prévu.

Car le chef en question, sous cette cape et cette masse de cheveux sombres n'était que le plus grand génie stratégique qu'elle eût jamais rencontré. Personne ne dis un mot quand il traversa tout le quartier général pour se rendre à la tente hébergeant les plus hauts gradés de l'endroit. Si c'était cet homme qui menait l'interrogatoire, nul doute que son compagnon parlerait, ou en tout cas, le moindre signe le trahirait

Elle attendit que la plupart des soldats aient détourné leur attention de cette tente pour pouvoir s'en approcher. Cet homme là n'était pas un des partisants de la torture et elle était quasiment persuadée que son compagnon s'en sortirait vivant si il coopérait. Celui qui allait l'interroger n'aimait pas tuer pour rien. Tant que cela lui était possible, il gardaient les prisonniers jusqu'à la fin de la guerre, puis les renvoyait chez eux après les avoir plus ou moins lavés de leur souvenirs, afin qu'ils ne se rapellent pas des méthodes d'interrogation par exemple. Car en effet elles n'étaient pas orthodoxes. Il pouvait interpréter le moindre haussement de sourcils, le moindre plissement des lèvres. Le moindre signe lui donnait une foule d'informations. Il ne posait que des questions simples et parfois sans rapport direct avec le chef d'inculpation. Il menait la victime en bateau et au final arrivait presque toujours à ses fins. Il construisait une forteresse sur des fondements en dentelle. C'était le meilleur en son domaine et jusqu'à présent personne ne lui avait resisté. Bon, c'est sûr, la torture était plus rapide... Mais moins propre.

C'était le pire qui puisse arriver, le prisonnier ne parlerait pas elle le savait, l'entrainement avait été dur et seuls les meilleurs de leurs domaines avaient été retenus, mais ils n'avaient pas été entrainés à ça. Contrôler le moindre mouvement de ses muscles faciaux dans un tel stress, ça n'avait pas été au programme, la priorité avait été donnée à la resistance à la torture physique. Ils n'avaient pas pensé qu'il se déplacerait pour un simple prisonnier dans une mission de routine, c'était une cruelle erreur stratégique et elle s'en mordait les doigts.

Elle s'approcha de la tente, son compagnon était attaché à un poteau la tête baissée, le pantalon dechiré et l'uniforme taché de boue. Il avait dû essayer de fuir avant de se faire prendre. Elle constata avec un léger soulagement qu'il ne s'agissait pas de son frère. Non pas qu'elle fût très proche de sa famille, mais elle tenait quand même plus à ceux de son sang qu'aux inconnus. Et puis cela ne viendrait pas souiller l'honneur de son nom. Elle regarda autour d'elle pour vérifier qu'on ne la remarquait pas. Mais tous semblaient être occupés. Elle s'avança un peu entre la tente et les arbres, elle était à couvert. Pour rejoindre le prisonnier il lui faudrait traverser une zone pendant laquelle elle serait à decouvert, et visible par n'importe qui tournant la tête dans sa direction. Après elle serait cachée par la tente et seuls les occupants de celle-ci pourraient la remarquer, si par hasard ils se décidaient à en sortir. Chose qui ne tarderait probablement pas, l'interrogatoire serait probablement important et commencé le plus tôt possible.

Elle inspira et franchi au pas de course la zone à decouvert. Puis elle ralenti son allure et arriva à pas de loup derrière le prisonnier. Elle lui plaqua la main sur la bouche pour prevenir toute réaction de surprise et croisa son regard. Il la reconnu et hocha la tete. Elle ota sa main.

« Que fais tu ici, tu vas te trahir ! » murmura-t-il rapidement.

« C'est un risque mais un risque nécessaire. »

« Je ne vois pas ce qui serait nécessaire au point de mettre en danger notre mission. Tu sais très bien quel en est l'enjeu ! »

« Oui je le sais parfaitement. Et c'est bien pour ça que je viens ici. Tu vas être interrogé... »

« Penses tu que je l'ignore? » le coupa l'homme. « Je sais résister à la torture, j'ai été entrainé pour cela. Ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. »

« Tu ne vas pas être torturé » dit-elle sombrement.

« Et bien alors? » Il s'interompi devant le regard sombre de sa camarade.

« C'est Shikamaru qui va t'interroger »

Il écarquilla les yeux. C'était le pire qui pouvait leur arriver. Avec lui le secret de la mission ne tiendrait pas longtemps. Préparer tout cela pendant si longtemps pour échouer aussi près du but, ça en était frustrant. Surtout alors que tout se déroulait pour le mieux et que l'infiltration était réussie. Il secoua la tête, attristé.

Elle soupira « Je suis desolée ». Elle plongea la main dans son decolleté et en tira un de ses évantails.

« Mais non, tu n'y peux rien, on ne pouvait pas prevoir que... »

Elle l'égorgea.

Chapitre 2
Chapitre 2: Infiltration

Elle jetta un regard sur les alentours, personne ne semblait l'avoir vue. Elle replia son éventail et le rangea dans son décolleté. Elle sortit un kunai de sa poche et rapidement détacha les liens qui le retenaient. Elle lui ouvrit ensuite la bouche et lui trancha la langue. Elle le laissa tomber par terre. De cette manière quelqu'un qui voudrait reconstruire la scène en déduirait que le ninja avait réussi à trancher ses liens avec on ne sait quel objet, qu'il se serait ensuite egorgé et se mordant la langue pour ne pas crier, il l'aurait tranchée nette. Elle était satistfaite de cette mise en scène. Du moins elle serait plausible pour les ninjas de base, après elle n'avait pas trop d'illusion, et pensait bien que Shikamaru sentirait que le truc clochait.

Tant pis, elle ne pouvait pas faire mieux en si peu de temps. Elle entendit des bruits dans la tente, comme des sièges qui se reculaient, on allait bientôt sortir, alors elle s'enfuit à toute vitesse, et se fondit dans le gros des troupes. Non loin de là où gisait le prisonnier se trouvait une sorte d'infirmerie de fortune. Les ninjas médecins étaient déjà très occupés avec les blessures grâves, alors la plupart des soins de bases tels que les bandages, désinfection de plaies ou autre avaient été confiés à la solidarité inter-shinobi. Chacuns y soignaient ses camarades, du mieux qu'ils pouvaient en espérant bien que lorsqu'ils seraient à leur tour blessé, ils trouveraient ici quelqu'un pour les aider. Elle y serait vue comme utile et personne ne lui poserait de question.

Elle apeçu un soldat qui essayait de se panser seul une blessure ouverte au pied. Elle s'agenouilla auprès de lui de manière à pouvoir quand même voir ce qui se passait derrière la tente, autour du cadavre de son compagnon. Il avait apparement subit des jets de shuriken dans la journée, et une de ses plaies s'était réouverte. Elle n'était pas spécialement grâve, il fallait juste la nettoyer et la panser, il devait d'ailleurs probablement refaire son pansement plusieurs fois par jour. Elle lui proposa son aide et il l'accepta chaudement. Elle banda ses plaies avec une grande attention en tachant de lui faire le moins mal possible.

Ca n'était pas qu'elle voulait lui épargner des souffrances inutiles, mais plutôt qu'en procédant de cette manière elle prenait le plus de temps possible et pouvait regarder à son aise ce qu'il se passait non loin de là. Ils étaient sortis de la tente, mais il faisait trop sombre pour qu'elle puisse distinguer si elle connaissait certaines têtes ou non. Elle était persuadée que Shikamaru était quelque part après l'attroupement, mais elle n'aurait pas su dire pourquoi, ni le trouver. Ils étaient tous autour de ce qui devait être le corps du prisonnier. Probablement étaient-t-ils en train de se demander comment cela avait pu arriver. Elle sentit son estomac se serrer sans même qu'elle n'y prête attention.

C'est dans ce genre de moment où vous vous demandez si vous n'avez pas fait une bourde monumentale, oublié un détail important. Avait-elle bien son éventail ? Avait-elle tranché les liens avant ou après lui avoir coupé la langue? Elle sentit toutes ces questions lui affluer à la boîte craniènne. Elle connaissait ça, c'était le début de la panique. Elle baissa les yeux et se concentra sur le blessé, en inspirant à fond pour se calmer.C'était la méthode la plus simple, la plus discrète mais aussi généralement la plus efficace. Elle laissa son esprit se concentrer seulement sur ce qu'elle faisait et rien d'autre. Ce qui ma foi réussi.

En effet elle n'avait pas fait de grosse bourde, et non loin de là la plupart des personnes présentes étaient aboutis à la conclusion qu'elle avait desiré leur faire obtenir. Ils étaient déçus pour la plupart bien sûr, le prisonnier aurait été tellement utile. Et puis même, Nara aurait pu l'interroger, ils auraient pu en apprendre énormément de sa manière de procéder. Nul doute que le ninja en charge de ce campement avait espéré dorer son blason en proposant ce priosonnier, et ainsi montrer son efficacité... Espérant peut être un avancement ou une quelconque récompense. Et finalement... Tout était soudainement par terre, foulé dans la boue et tous les espoirs retombés. Ils ne soupçonnaient même pas pour la plupart l'intervention d'un membre extérieur. Néanmoins, Shikamaru restait perplexe.

Il était agenouillé depuis quelque minutes quand il se releva et se tourna vers la femme debout à ses cotés. Il s'agissait pour être exact de Sakura. La jeune fille avait grandit, elle était devenue une des meilleures ninja médecins après Tsunade, dont elle avait reçu les enseignements. Ses cheveux avaient poussé jusqu'au bas de son dos et étaient retenus dans un catogan. Sa silhouette était désormais celle d'une femme faite. Deux grossesses lui avaient donnée une lourde poitrine (qui ne rivalisait néanmoins pas avec celle de sa professeure de médecine) et de larges hanches. Elle avait tout de même rapidement perdu tout les kilos pris lors de ces enfantements et était aussi fine que pendant son adolescence.

« Est-ce-que tu pourrais regarder si les gants du prisonnier ont des taches de sang ou non, s'il te plait? »

Elle acquiesa et s'agenouilla. Elle sortit une petite lampe de sa poche et prit la main du défunt de manière à pouvoir éclairer son gant, contrairement aux mitaines communes dans les uniformes de Konoha, le gant prenait toute la main et meme une partie du bras... Si il y'avait du sang, il apparaîtrait brillant sous la lumière spéciale. Quand elle eût inspecté les deux gants, elle se tourna vers Shinakamaru et secoua la tête, il n'y avait rien ressamblant de près ou de loin à du sang sur les gants de la victime.

« Hmmm... Alors notre prisonnier aurait réussi à s'égorger sans se mettre de sang sur les mains... Pourtant nous savons que l'artère à cet endroit débite le sang à grande force, et à en juger par les trainées au sol, gicle sacrément. Soit notre prisonnier est un égorgeur hors pair, soit tout ceci n'est qu'une mascarade. »

Tandis qu'il retournait à la tente, Temari avait achevé son tour dans l'hôpital de fortune. Elle aurait pu aller s'allonger et se reposer dans un coin, sur un lit, personne ne lui aurait dit quoique ce soit. C'est ce que faisaient la plupart des ninjas autour d'elle, elle n'aurait pas parue dépareillée. En plus elle était fatiguée. Néanmoins, tel n'était pas son but. En se donnant l'air de faire juste une petite promenade pour prendre l'air, elle notait tout ce qui pouvait se révéler intéressant mentalement. La proportion de blessés, les armes à disposition des soldats, ce qu'ils savaient des tactiques de Suna...

Sous son air de gentille kunoichi, et de jolie fille, elle réussissait assez facilement à engager la conversation avec des hommes qui généralement ne demandaient pas mieux que causer. La plupart étaient au bord du gouffre, avaient perdu parents et amis, parfois sous leurs yeux, et une oreille attentive et une épaule chaleureuse n'etait pas monnaie courante dans un camp comme celui-ci. Chacun avait trop à faire avec soi même en règle générale, et quelque soit l'amitié ou la fraternité qui regnait parmis les shinobi, ils ne pouvaient pas passer des journées à se lamenter en groupe. Non seulement ca ne servirait à rien, mais ça sapperait totalement le moral des troupes.

En quelques heures elle savait à peu près tout ce qu'elle désirait. Les ninjas du village de la feuille étaient mal en points, et ils ne pourraient probablement pas tenter une offensive dans les jours qui venaient, c'était assez favorable à Suna. En effet le village du Sable venait de conclure une alliance avec celui du Son qui était resté neutre jusqu'à présent. Les soldats du Son étaient frais et dispos, n'ayant encore jamais combattu dans cette guerre.

Elle s'enfonça dans la forêt qui bordait le camp, personne ne trouva ça étrange, en effet il n'y avait pas de cabinets, il n'était donc pas rare de voir des ninjas partir dans la forêt pour satisfaires quelques besoins naturels, ou même pour chercher un peu d'intimité. Elle tâcha de trouver un endroit bien caché, d'où elle pourrait surveiller les arrivées, mais sans être vue, puis elle s'accroupit, de cette manière de loin elle aurait l'air d'accomplir une action banale.

Elle traça quelques signes dans le sol qu'elle humidifia avec son sang. Peu de temps après du sable qui l'entourait se rassembla dans sa main, pour former finalement une oreille. C'était sa manière de faire son rapport, il arrivait directement à son frere le génie du sable. Elle raconta tout ce qu'elle avait vu et fait, l'homme qui venait d'arriver au campement et dont il faudrait tenir compte, le meurtre de son camarade, tout cela arriva au QG de Suna. Lorsqu'elle eût fini l'oreille se dissipa, mais elle ne se releva pas. Elle savait que ça n'était pas fini. En effet quelques minutes s'écoulèrent, et à nouveau le sable commença à se rassembler.

Il formait des petits boules, disposées à des endroits précis. En fait, chaque carré de trois sur trois (avec pour unité de mesure le diamètre d'une boule) était un code, une lettre, définie par l'agencement des boules dans ce carré trois sur trois. Il y'avait donc très exactement 9! possibilités, ce qui équivalait à 36880 posibilités. Inutile de vous dire que toutes n'étaient même pas encore utilisées. Ce code avait été mis au point par le village caché du Sable il y'a des décennies et des décennies, et il était parmis les premiers enseignés à l'académie des Chuunin.

Elle décrypta automatiquement le code, cela faisait si longtemps qu'elle l'utilisait que c'était comme sa langue maternelle. Gaara était content des informations qu'elle avait ramenées, il disait qu'en temps normal il aurait probablement lancé une offensive, immédiatement pour profiter de son effet de surprise. Mais la donne avait été modifiée par la présence de Shikamaru, il était bien capable de gagner une guerre avec trois chèvres, vu son génie. Il voulait donc retarder l'offensive, plus y penser avant de faire quoique ce soit.

Elle balaya le sable, signe qui signifiait qu'elle avait décrypté la première feuille, puis lit celle qui se formait par la suite. Il lui demandait d'aller s'approcher de Shikamau, sa mission était modifiée, elle devait devenir proche du petit génie autant que possible, de manière à trouver son point faible. La transmission s'arrêta là et le sable disparu, après lui avoir souhaité une bonne chance.

Elle se mordit la lèvre en se relevant, elle n'aimait pas cette nouvelle mission. Elle et lui avaient été plus ou moins proches fut un temps, disons pour être exact qu'elle avait été attirée par lui, mais qu'elle avait fait passer cette attirance en énergie pour l'emmerder tant que possible. Ils étaient en constante rivalité et se haïssaient ouvertement, du moins c'est ce que pensaient ceux qui les voyaient. Elle avait peur qu'il ne la reconnaisse, certes il ne l'avait jamais vue les cheveux détachés, ni dans cet uniforme, mais il était tellement doué pour lire sur les visages qu'elle redoutait de passer sous ses yeux.

Tant pis il fallait tenter, mais d'abord mettre au point une stratégie pour pouvoir l'approcher, et le mettre en confiance. Si elle devait lui soutirer des informations, même en se prostituant -ce qu'elle comptait éviter tant que possible-, il lui faudrait plus d'une heure. Mais elle se rendit soudain compte qu'elle était observée.

Chapitre 3
Chapitre 3: .

Temari se redressa. La forêt était silencieuse. Mais il existe plusieurs types de silences. La silence causé par la terreur, celui par l'absence, et celui par l'observation. Et le silence actuel était de cette dernière catégorie. Temari savait reconnaître les silences et elle se trompait rarement. Quelqu’un l'observait. La question était de savoir qui, dans quel but et surtout ce qu'il avait vu. S’il avait compris toute sa communication elle n'aurait pas d'autre choix que de le tuer. Elle prit un air dégagé et se chargea d'affecter une conduite pour le moins neutre. D'un coup d’œil elle repéra l'homme qui l'observait. Il était posté dans un arbre, à sa gauche, à 4h à peu près. Son visage était fin, de longs cheveux bouclés dorés lui descendaient aux omoplates, un corps mince et une taille moyenne, mais surtout, un uniforme anbu. C'était apparemment ce même anbu qui l'avait accompagnée au camp, et qui l'avait probablement observée depuis un long moment, voir même peut être depuis le meurtre de son coéquipier. Elle se mordit la lèvre, elle était face à un cruel dilemme, mais il ne savait pas encore qu’elle l’avait repéré.

D'un coté, si elle le laissait en vie, il allait forcement rapporter tout ça à son QG, dans l'heure, et le plan de la blonde serait totalement tombé à l'eau. Mais si elle le tuait l'alerte serait donnée au campement. Il avait probablement des rapports à faire toutes les demi-heures, et son absence à l'un d'entre eux serait soit synonyme de trahison, soit de meurtre. Dans les deux cas le campement serait en alerte et il lui serait d'autant plus dur de mener sa mission à bien. Tant pis, autant prendre l'option qui lui laissait le plus de chance de conserver sa couverture, à condition de le tuer sans se rapprocher du campement. Elle tourna son visage vers l'homme en souriant.

« Bonjour ! Jolie soirée n'est-ce-pas ? »

L’homme ne lui sourit pas en retour, il se contenta de faire un signe de tête. Elle fit mine de tousser et porta sa main à son décolleté pour en sortir un éventail, jusqu’à ce qu’elle sente la présence d’un ennemi imminent derrière elle. Elle eût juste le temps pour se retourner et parer le kunai. Heureusement qu’elle l’avait vu faire il y a quelques heures de ça, sinon elle y serait passée se dit elle, son faible gabarit lui donnait un certain avantage sur elle, en effet il semblait plus léger et son poids devait lui permettre de se mouvoir rapidement, malgré la nonchalance qu'il affichait. En échange néanmoins, ses coups étaient moins violents. Profitant de l’effet qu’avait son contre sur son adversaire, elle assena un violent coup avec son éventail. L’anbu parti en fumée comme tout bon clone qui se respecte. Temari jeta un coup d’œil à l’endroit où il se trouvait précédemment, et comme elle l'avait devinait, il n’y avait plus personne.

Ca n'était pas étonnant. S’il avait découvert son imposture, il devait bien se douter que cette mission d'infiltration n'avait pas été confiée au premier venu, mais à une kunoichi d'un haut niveau. Il devait probablement agir en conséquence. Deux possibilités s’offraient de nouveau à elle. Soit il était allé alerter le village, auquel cas il serait bon de se faire oublier, ou il allait l’attaquer de nouveau. La seconde solution était la plus plausible, le village venait de perdre un prisonnier, et les informations capitales qui allaient avec, il n’allait pas laisser échapper une potentielle prisonnière. Dans les deux cas, se diriger vers l'extérieur du camps était la meilleure chose à faire.

La blonde se mit à courir, simulant une fuite, et environ tout les cinq mètres, elle assenait la forêt de coups d'éventails assez dévastateurs. Le but était simple, faire tomber des branches, des feuilles pour qu'il ne puisse pas la suivre à l'ouie. De cette manière elle rendait aussi plus difficile la poursuite à vue, et l'obligeait à avoir une attention constante afin d'éviter de se prendre une grosse branche sur la boite crânienne.. Il la suivait, elle sentait sa présence, mais la stratégie semblait marcher. S’il y'avait quelque chose qu'on apprenait vite, c'est qu'il fallait mieux attaquer en premier, que de riposter en premier. Elle concentra sa force, et utilisa à nouveau son éventail, ce coup si le vent violent lui forma un terrain dégagé. Elle se posa au milieu, se tournant vers le chemin qu'elle avait pris, s'attendant à voir d'une minute à l'autre l'Anbu. En effet, il était là, dans un arbre, face à elle. Il avait remis son masque et tenait quatre aiguilles dans chaque main. S’il était adepte des armes de jet, il serait facile de s’en défaire.

Il lança les aiguilles droit vers elle, qu'elle dévia d'un coup d’éventail. Il était descendu de son perchoir, et se trouvait en face d’elle. Elle ne pouvait plus le laisser s’approcher, il fallait en finir. Elle n'était pas spécialement bonne en combat rapproché, et elle ne voulait pas finir prisonnière.

Pour être un bon ninja, il ne faut pas seulement s'entraîner et maîtriser des techniques de combats, non, il y'a quelque chose de plus important, mais qu'on tait afin de ne pas donner une fausse image de facilité à la profession. Il s'agit du repos. Un ninja doit consacrer la plupart de son temps libre à se reposer. En effet un shinobi sur les nerf, dans un état de fatigue proche de l'absolu est généralement inefficace, ou à tendance à faire de très grosses erreurs de jugement. afin d'illustrer ces propos revenons à notre histoire. C'est à ce moment qu'un écureuil pur et innocent (il se nommait Squik, les écureuils n'ont pas énormément d'imagination coté nomination) sorti innocemment de sa tanière afin d'aller satisfaire un besoin primaire ayant rapport à la vessie.

Il se retrouva bientôt, sans trop comprendre ce qui lui arrivait transpercé de part en part par des aiguilles ninjas. Son double éthéré regarda son corps en soupirant.

"Alors ça ressemble à ça un écureuil mort, je ressemble à un papillon dans la collection d'un maniaque"

"SQUIIIKKK"

Il se retourna, pour voir un squelette d'écueil encapuchonné de noir tenant une faux lui faire signe de le suivre.

"Alors c'est vous La Mort des écureuils?"

"SQUIK."

"Où on va?"

"SQUIK"

"Oh... d'accord."

Pour le meurtrier de l'écureuil, ou plus précisément l'anbu, c'était le trou noir. Sur les nerfs il avait réagi au quart de tour, et elle en avait profité pour l'assommer d'un puissant coup sur la nuque.

Elle réfléchit et elle préféra finalement le tuer d’une façon pas trop sanglante de manière à laisser plus de doutes quant à la cause du décès, ça serait toujours ça de gagné en temps de tranquillité. En effet si on le retrouvait décapité on penserait généralement (à moins d'une grave rupture dans la santé mentale ambiante), qu'il y'avait un ennemi aux alentours du camp voir même à l'intérieur. Tandis que si on le retrouvait inerte, on pourrait penser que l'homme aurait été victime d'une attaque cardiaque soudaine ou toute autre maladie, parfaitement naturelle (bien que ce dernier point soit fort relatif. En effet certains prétendent qu'aucune maladie n'est naturelle. Elles auraient toutes été disséminées dans notre adn ou l'air ambiant par des extraterrestres jaloux de notre immortalité originelle. Bien évidemment ce courant de pensée s’appuie sur des faits scientifiques et prouvés qui sont bien entendu gardés totalement secret du reste du monde.)

Elle passa ses doigts dans la ceinture large sorte de 'obi' de son kimono de combat. Elle en sortit une petite boite de jade ronde, très plate. Elle l'ouvrit et observa les pilules qui s'y trouvaient. Il y'en avait trois, comme toujours. Chaque ninja, évoluait en équipe de trois. Et chaque ninja recevait trois de ces pilules. Leur but était simple, le suicide collectif. En effet un ninja étant le réceptacle de bon nombre d'information secrètes et ou capitale ne devait pas hésiter à se donner la mort plutôt que de trahir ou devenir un danger pour son pays. Si un seul des ninjas possédait une liberté de mouvement, il devait alors donner les pilules aux deux autre avant d'en prendre une. La mort était rapide, pas indolore mais trop rapide pour être empêchée par l'ennemi une fois les pilules prises.

Elle aurait bien sûr pu en donner à son camarade plutôt que de lui trancher la gorge. Néanmoins, elle avait remarqué que les poches de sa veste avaient été vidées. S’il avait été découvert qu'il avait pu prendre une pilule alors que le chef avait probablement sur son bureau la boite des trois comprimés, il aurait été très rapide de comprendre qu'un de ses coéquipiers était venu faire le boulot. Il aurai donc été facile d'en déduire que l'homme était en mission et que deux autres shinobis potentiellement dangereux rodaient dans les parages.

Elle enfonça la pilule dans la gorge de l'anbu et le força à déglutir. Elle n'avait pas le temps d'attendre sa mort, il était trop précieux pour être ainsi gaspillé. Elle s'enfuit au plus vite vers les feux qui illuminaient la nuit maintenant noire. Elle s'approcha tant que possible de la tente principale. Elle devait approcher Shikamaru, oui, mais comment. Elle ne savait pas encore comment s'y prendre. Et puis elle l'entraperçu sortant de la tente, se roulant une cigarette. S’il n'avait pas changé il allait se balader pour réfléchir à la situation présente tandis que la cigarette se consumerait.

Il se dirigeait apparemment vers l'Est. Elle eût soudain une idée et se précipita à toute vitesse dans cette direction. Peu avant d'être arrivée à sa hauteur elle se mit à pleurer bruyamment. Elle le frôla dans sa course, une main sur le visage, des sanglots déchirants dans la voix. Elle couru encore une ou deux centaines de mètres avant de s’affaler par terre, pleurant toutes les larmes de son corps, et hurlant à qui voulait l'entendre sa peine. Elle sentit peu de temps après une main sur son épaule. Elle retint un sourire, tout se déroulait parfaitement...
« Mademoiselle ? »

Elle émit un sanglot et répondit d'une voix agressive « Quoi ? Foutez le camps ! »

Shikamaru soupira, il se serait bien éloigné, mais s’il y'avait bien quelque chose qu'il détestait, c'était d'obéir à quelqu'un. Il s'agenouilla donc face à elle. Elle pleurait le visage entre ses mains.

« Non, je ne foutrais pas le camps, avant que vous ne m'ayez dis ce qu'il vous est arrivé. »

« Et pourquoi vous le dirais-je? » demanda la blonde entre deux sanglots.

« Pace que parler ça fait du bien. Je ne pourrait peut être pas vous aider, mais je pourrais vous écouter, je n'ai rien d'autre à faire de toute manière. »

« Et pourquoi irai-je raconter ma vie à un inconnu?! Cela fait des mois que je croupissais dans cette putain de prison, que je subissais leurs horreurs tout les jours, la seule chose qui me maintenait en vie, c'était de revoir les personnes que j'aimais. Je suis enfin libre, et loin de mes bourreaux, et qu'est ce que j'apprends ? Mes amis sont morts, oui MORTS! TOUS MORTS! SUR 10 IL N’Y EN A QU`UN !! POURQUOI.? EN QUEL HONNEUR ? POURQUOI ??? »

Elle s'était levée sur les dernières phrases et hurlait carrément au monde entier avant de s'écrouler contre une souche d'arbre, en larmes. Shikamaru haussa les épaules et vint s'asseoir sur la souche, non loin d'elle.

« Je vous comprends quelque part mademoiselle. » Commença-t-il calmement « Cela fait des années que cette guerre dure, et j'ai vu tomber bien de mes camarades, certains étaient même de mes amis, j'en ai achevé certains aussi. Je sais ce que ça fait de se dire qu'en deux mois on a perdu tellement de personnes chères à son cœur. Il y'a une semaine j’ai dû porter le corps d'une femme qui avait été ma coéquipier depuis que mon examen genin jusqu'à Konoha. Je voulait la ramener moi-même à ses parents, je n'aurais pas supporté que quelqu'un d'autre le fasse pour moi.
Durant toute cette guerre je n'avait pas pleuré une seule fois, mais quand je me suis retrouvé face à sa mère et son père, et les voir fondre en larme, moi aussi. J'ai pleuré et pleuré, jusqu'à ce que je m'endorme sur un divan. Et puis en me réveillant, bizarrement, je me sentais mieux. Et je me suis dit qu'il ne fallait pas que ça dure plus longtemps. Et j'ai bossé toute la semaine suivante sur ce qui pour moi va être la dernière mission de cette guerre. Je veux que ça se termine, une bonne fois pour toute. Pleurez, pleurez, ça vous fera du bien. Et relevez vous, vous êtes une guerrière. »

Elle leva des yeux embués de larme vers lui. Il ne l'avait pas reconnu apparemment, il devait vraiment être à bout du rouleau pour parler comme ça dans la pénombre à une fille qu'il ne connaît pas. Quelque chose lui revint en mémoire. Oui ça devait être la perte d'Ino qui l'avait rendu ainsi, il l'avait toujours considérée comme une sorte de petite sœur. Et dire que c'était elle qui lui avait porté le coup fatal... s’il savait.

« Je veux être de cette dernière mission. Je veux les faire payer ! Prenez moi sous vos ordres ! »


Huhu, ca vous as plus? alors reviews ^o^

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